S’il vous est déjà arrivé de récolter des essaims, vous savez qu’une partie des abeilles que vous déposez dans la boîte ou la ruchette qui sert à la collecte ont une furieuse tendance à repartir vers le lieu premier de fixation de l’essaim et s’échappent de votre ruchette. Il vous faut alors recommencer la collecte à plusieurs (de nombreuses) reprises revenant à chaque fois avec un paquet d’abeilles de plus en plus petit. Je garde personnellement le souvenir impérissable d’un essaim logé à 6 ou 7m de haut, au bout d’une branche d’un érable et qui vouait un amour sans borne à l’emplacement…

Pour diminuer très fortement la fuite des abeilles d’un essaim de la ruchette je vous propose de procéder de la façon suivante : remplissez un pulvérisateur domestique d’un litre de sirop de sucre 50/50 (ou mieux d’un mélange miel/eau dans les mêmes proportions) avant de partir en ‘mission’. Ce pulvérisateur doit normalement faire partie de votre équipement de base et sert à calmer des essaims pilleurs en les aspergeant d’eau (merci Claude !, ce pulvérisateur que tu nous as conseillé est utile en cas de pillage et à la base de l’idée que je développe dans cet article. C’est en le voyant dans mon matériel lors d’une collecte d’essaim ‘volage’ que l’idée m’est venue !). Une fois sur place pulvérisez généreusement l’essaim avant de le récolter. Dès que l’essaim est dans la ruchette pulvérisez-le à nouveau généreusement. Garnissez la ruchette d’un (vieux) cadre bâti propre et vide ainsi que de cadres de cire gaufrée , je vous conseille de tout pulvériser abondamment de sirop avant de les introduire (soyons fous).

Recommencez l’opération de collecte avec ce qui reste de l’essaim sur le point de fixation (même modus operandi).
Ce que j’ai observé
Les abeilles collectées sont lourdes et collantes et ne volent plus (pas de retour au point de fixation initial de l’essaim),
Elles se lèchent les unes les autres et ne pensent plus à repartir (même celles du cœur de l’essaim qui n’avaient pas été fortement touchées par les pulvérisations),
Dans la ruche elles lèchent les cadres, la cire gaufrée, le cadre bâti et les parois de la ruchette et de cette façon s’approprient l’espace,
La collecte de ‘nectar’ est stockée dans les alvéoles du cadre bâti, ce qui fixe l’essaim (et le léchage nettoie les alvéoles ce qui doit encourager la reine à pondre, en cas d’essaim primaire bien sûr !).

J’ai expérimenté la méthode une fois avec un réel succès et un ami apiculteur l’a testée avec le même succès et l’a directement adoptée. Je serais ravi d’avoir un retour d’expérience si vous la testez et partagez avec nous les améliorations que vous apporterez au protocole décrit, n’hésitez pas à m’envoyer un email !
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Merci d’avance et bon début de saison apicole car comme nous l’avons appris au cours, dès la récolte d’été la saison suivante se prépare !


Saison bien préparée,
colonies en bonne santé,
 miel -ou essaims - assurés !


Vincent