Les cartes suivantes sont basées sur un découpage par quartiers et non plus par communes. Les quartiers prennent en compte les secteurs statistiques qui regroupent des groupes de populations de même niveau socio-économique. La carte légendée des quartiers se trouve en annexe.

La première carte représente le nombre de ruchers par quartier. Chaque rucher, qu'il comprenne 1 ou 20 ruches, est comptabilisé comme étant un et un seul rucher. En tout, 99 ruchers ont été recensés. On remarque que de nombreux quartiers même en périphérie ne sont pas colonisés.

Une certaine concordance entre cette carte-ci et celle représentant les membres est à relever : le sud–est de la ville est le plus densément colonisé par les abeilles. Dans ces quartiers, la densité de population est moindre et la présence de jardins plus importante qu'au centre ville. Une seule exception : Schaerbeek, qui comptait de nombreux membres, compte aujourd'hui peu de ruchers. Le quartier comptant le plus de ruchers est Watermael centre : 6 ruchers différents y sont implantés.

Le nombre total de ruches pour la capitale s'élève à 273. Cette carte nous renvoie une meilleure appréciation du « nombre » d'abeilles à Bruxelles. Deux quartiers se disputent la première place : le quartier de Saint-Paul situé à Woluwe-Saint-Pierre et le quartier Kriekenput-Homborch-Verrewinkel à Uccle. Ces quartiers accueillent chacun un rucher de la SRABE, ce qui explique le nombre élevé de ruches sur ces territoires. Dans le quartier Saint-Paul se trouve le rucher école de l'asbl qui abrite 21 ruches, dans le quartier Kriekenput-Homborch-Verrewinkel se trouve le rucher d'élevage, qui compte jusqu'à 12 ruches. Vu le grand nombre d'élèves apiculteurs cette année, certains cours y sont également donnés.

La densité de ruches par quartier tient compte de la superficie de la parcelle répertoriée. On observe par exemple que le quartier 906 (Forêt de Soignes) compte entre 14 et 16 colonies. C'est un bon score. Par contre, vu sa grande superficie, il n'a qu'une très faible densité.

Contrairement, les quartiers Jourdan, Grand-Place et Botanique revêtent des couleurs foncées, bien qu'ils n'accueillent qu'entre 1 et 7 ruches.

La dernière carte, toujours découpée par quartiers, permet de visualiser la typologie des emplacements dans lesquels sont installées les ruches. Dans certains quartiers, toutes les ruches sont installées dans un même type d'espace, représenté en dégradé de verts (100% de jardins, 100% de toits,…). Dans d'autres, un mélange de types d'emplacements existe (jaune, orange et rouge).

On remarque aisément que les ruches sont installées le plus souvent dans des jardins (vert intermédiaire, rouge et orange). Les raisons sont compréhensibles : utiliser son propre jardin, un espace suffisant, un accès relativement aisé,…

Concernant les parcs, leurs gestionnaires doivent donner leur accord. Ces espaces sont souvent accessibles au public, l'activité apicole doit y être irréprochable. A ce jour, une quinzaine d'apiculteurs profitent d'un espace qui leur est octroyé par Bruxelles Environnement.

Le dernier type d'espaces répertorié est l'installation de ruches sur des toits. Malgré les conditions moins aisées, Bruxelles en compte 13. Les quartiers accueillant ces ruchers « aériens » sont proches du centre-ville : Grand-Place, le bas de Forest et Veeweyde-Aurore. D'autres sont présents dans les quartiers représentés en jaune et orange clair.

Conclusion des cartes :
Cette étude nous apprend que les abeilles sont présentes en plus grande quantité dans le sud-est de la capitale. Cette observation est mise en corrélation avec la présence de la végétation de cette partie –là de la ville.

En s'éloignant du tracée du canal, la quantité de végétation augmente vers la périphérie et confirme les données concernant l'implantation des ruchers.

On remarque néanmoins, que de nombreux espaces restent inoccupés par nos butineuses. Il serait alors intéressant de prospecter ces zones, y faire de la sensibilisation et proposer aux apiculteurs d'essayer de coloniser ces zones encore vierges de toute activité apicole.

Cette étude est une grande première et n'est malheureusement pas exhaustive. En effet, l'activité apicole évolue tellement vite en quelques mois qu'un recensement exact n'est pas possible. Certains apiculteurs n'ont pu être contactés, d'autres ne sont pas membres de la SRABE, les apiculteurs néerlandophones n'ont pas été recensés, d'autres encore ont déjà déménagé ou divisé leurs colonies,…

Quoiqu'il en soit, ce rapport est une nouveauté et une grande première à Bruxelles. Grâce à cette étude, les grandes lignes de l'activité apicole sont lancées. Reste à savoir quand le prochain recensement sera effectué pour voir si les tendances évoluent, et dans quelle direction.

Camille