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Ces photos sont celles de deux cadres placés côte à côte dans une même ruchette en polystyrène 6 cadres. L’un a été garni par une cire gaufrée du commerce achetée ce printemps 2017 (et donc pas les lots incriminés l'an dernier), l’autre est un cadre à jambage sans amorce. Ils ont été placés l’un à côté de l’autre dans la ruchette.

Cette photo du 20 mai présente un couvain clairsemé, l’analyse minutieuse montre des alvéoles pondues et enlarvées à des stades différents.

Ce même cadre photographié une semaine plus tard, soit le 27 mai, montre toujours ce couvain clairsemé mais qui ne correspond en rien à une évolution normale de couvain en une semaine.


Ce qui m’interpelle fort, c'est le cadre à jambage situé juste à côté de la cire commerciale, bâti entièrement par les abeilles. Il a un très beau couvain uniforme. On pourrait avoir du mal à croire que ces deux cadres proviennent de la même ruche.
Mes réflexions sont que si les abeilles d'hiver sont élevées sur ces cires du commerce, elles auront certainement une durée de vie moins longue.

On observera donc une population d’abeilles qui « fond » au courant de l’hiver, qui ne survivra pas aux rigueurs de l’hiver ou qui arrivera au printemps très affaiblie.
Serait-ce une contribution à ces mortalités hivernales importantes ? Les cires du commerce pourraient-elles être le dernier clou dans le cercueil de nos colonies (cf.. études sur l'effet synergique entre les pesticides dans les cires des ruches et les pesticides dans les champs ex : Mullin, et al 2010)?

En tous cas, pour moi, il n’y a pas photo, je continuerai à n’utiliser que des cadres à jambage ou des cires de ma production (fonte des cires d’opercules) grâce à mon cérificateur solaire ou en empruntant le cérificateur à vapeur et le gaufrier mis à disposition aux membres de notre association. L’article « Rien à cirer ? Si justement ! » paru dans le RF1/2017 page 25 nous convainc qu’il n’y a rien de compliqué à utiliser cette chaîne de fabrication, c'est même fort gratifiant.

Alexandra