Publié dans le Rucher Fleuri de décembre 2014

De la grande famille des Ombellifères, ou, maintenant Apiacées (mais c’est tellement plus joli Ombellifères, en forme d’ombelles), qui ne connaît, parmi leurs cousines, la Carotte, le Cerfeuil, le Céleri (Apium qui donné son nom à la famille), le Fenouil, l’Anthrisque (ou cerfeuil sauvage, le premier à pousser ses ombelles au printemps), la Podagraire (envahissant les jardins par ses rhizomes), l’Angélique et les dangereuses Cigües ?

Les Berces, très visitées par les insectes butineurs (les abeilles ne sont pas en reste), sont au nombre de deux : 1) la très commune Berce spondyle ou Grande Berce (Heracleum spondylium) et

 

2) la géante Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum).


 

La Grande Berce (ou aussi Berce commune) se rencontre au bord des chemins ou des fossés, dans les prairies à hautes herbes, plus ou moins humides. Elle fleurit de juin à septembre, mais on peut encore en voir en novembre. Elle peut atteindre 1.50 m à 2 m. Tige creuse couverte de poils raides. Feuilles alternes divisées en 3 à 7 segments fortement découpés, pubescentes sur la face antérieure. Fleurs à pétales blancs de petite taille, en ombelles composées de 8 à 12 rayons.

La Berce du Caucase (ou Héraclée du Caucase) a été introduite au XIXème siècle à des fins ornementales. Une légende, aussi, dit que ses semences seraient arrivées dans les fourrages des cosaques lors de la bataille de Waterloo en 1815, d’où leur prolifération au quartier Léopold où ils auraient été cantonnés. Actuellement elle est considérée comme une plante dangereuse et invasive. En quelques semaines elle peut atteindre une hauteur de 2 à 4 m et ses ombelles de fleurs blanches, 40 à 50 cm, au mois de juin… Quelle tablée pour les butineurs ! Plante bisannuelle, elle ne fleurit qu’une fois puis meurt, mais elle aura disséminé jusqu’à 10.000 akènes (graines). Feuilles grandes, engainantes, très découpées. Sa tige, creuse, peut avoir un diamètre de 6 cm.

Ces 2 berces sont mellifères ♥♥. Mais leurs poils, surtout pour la seconde, peuvent, au contact de la peau, occasionner des dermites ou des brûlures graves. À leur contact, s’il y a soleil et transpiration, la peau devient photosensible. À éviter dans les jardins, surtout en présence d’enfants.

 

C. Vin