Publié dans Le Rucher Fleuri de décembre 2004

« Froid aux pieds, chaud à la tête ».

Telle est la devise à appliquer pour nos ruches à l’entrée de l’hiver. Permettre à la colonie de respirer avec un apport d’oxygène suffisant au trou de vol et au niveau du plateau.

Personnellement, je laisse le lange inversé tout l’hiver, c’est-à-dire un espace de un centimètre entre la grille du plateau et du lange.

Par contre, pour le couvre-cadres, il est très important de le doubler d’une protection isolante. Tout est permis : un tas de vieux chiffons (comme au bon vieux temps), une pile de journaux (très économique, mais très lourd !), une plaque d’isolation en polystyrène coupée à dimension (très actuel et avantageux par sa légèreté, sa propreté et son efficacité isolante, très prisée par ces messieurs les apiculteurs).

Moi par contre je préconise le coussin fait maison bourré de laine de mouton, produit naturel, si bien isolant, léger et agréable à la manipulation. Cette toison, tondue en avril, je la rince dans l’eau tiède en 3, 4 rinçages consécutifs. Ensuite je la laisse tremper une nuit dans un seau d’eau tiède salée. Essorée grossièrement à la main, je la mets dans une taie d’oreiller dans la machine à laver sur le programme essorage laine. Le séchage se finira étalé quelques heures dans un rayon de soleil. Je la carde légèrement à la main et j’en emplis une taie d’oreiller déclassée recousue à la bonne dimension (pour ma dadant 10 : 45cmx55cm).

Afin que la laine ne bouge pas, je couds de part en part 3, 4 ou 5 boutons. Et voilà le tour est joué. Mes abeilles sont bien à l’abri sous une bonne couche de laine bien isolante.

En février, en glissant ma main entre le coussin et le couvre-cadre, je peux sentir cette douce chaleur preuve du démarrage de la ponte de ma colonie.

En été je laisse toujours le coussin car il a son utilité aussi : il isole très bien les hausses des variations de température extérieure.

Christine