Mardi 29 mai, c’est l’après-midi, il fait chaud.
Je reçois un coup de fil de Christine me demandant si je suis disponible pour aller cueillir un essaim, pas loin de chez moi, près de la gare de Schaerbeek.
Pas d’hésitation, le matériel étant prêt, je file sur place où m’attend du personnel de la commune.

A peine arrivé, je découvre un bel essaim qui s’est posé sur un «Villo», le guidon et le garde-boue sont couverts d’abeilles.
Je m’équipe tout en donnant mes instructions aux gardiens de la paix tous de mauve vêtus et restés sur place afin qu’ils canalisent la circulation des piétons amusés et parfois trop curieux.
   
Premier constat, le « Villo » en question est solidement ancré, impossible de le faire basculer ou même de le détacher de son socle, personne n’ayant un abonnement à disposition.
Je me remémore les instructions données au cours par Louis, drap blanc, vaporisateur, caisson et me voilà au travail…
Ma caisse à outils gigogne, faisant également office de boîte à cadres et justement de ruchette fait l’affaire dans ce cas-ci.
Je la maintiens tout contre le vélo et commence à brosser les abeilles qui tombent par paquets tout au fond.

Ensuite, j’inverse la boite que je dépose sur le drap blanc, je la soulève légèrement et mets une cale en bois pour laisser un espace et permettre de cette façon au reste de l’essaim de rentrer par ses propres moyens à l’intérieur.

Quelques instants après et je vois plusieurs abeilles au sol, abdomen haut levé, glandes de Nasanov bien visibles, battre le rappel tandis   que d’autres, par centaines, convergent vers l’accès, preuve que la reine est bien à l’intérieur, bingo !
Je suis resté plus de quatre heures sur place, jusqu’à ce que les dernières éclaireuses soient revenues.
L’essaim, mis au frais dans le garage, régulièrement aspergé de fines gouttelettes à travers la grille, a pris place le surlendemain dans une ruchette 7 cadres et semble bien s’y sentir puisqu’il a déjà bâti une grande partie de ceux-ci.

Très belle expérience que je souhaite à tous de vivre au moins une fois et que je n’oublierai pas de sitôt…

Raymond Peeters